« Espoir pour le chai à vin »

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PATRIMOINE.Le port de Rouen réfléchit à l’avenir du chai à vin, témoignage abandonné du patrimoine industriel rouennais, sur les quais au pied du pont Flaubert.

Entre la Seine et le bassin Saint-Gervais, à un jet de pierre du pont Flaubert, le chai à vin dresse sa haute carcasse aux lignes si particulières. Abandonné. Mais apparemment pas par tout le monde.
Propriétaire du bâtiment, le port de Rouen s’intéresse de près à l’avenir de ce témoignage du patrimoine industriel rouennais. Et s’oriente vers une reconversion. « La première étape était de savoir si on le conservait ou pas. Et aujourd’hui, on penche clairement pour la première option », indique Régis Soenen, responsable du domaine et de l’action territoriale. Une décision qui fait suite à une longue période d’hésitation – pas loin de quinze ans – et à laquelle la « reconquête » des quais entamée par la Ville et l’Agglo de Rouen n’est sans doute pas étrangère.
La reconversion en lieu de loisirs des hangars rive droite, la réhabilitation de la halle Agrivin et du bâtiment des Docks transformés en centre commercial, la vocation musicale du Hangar 106… Autant d’exemples qui montrent qu’offrir une nouvelle vie à de tels lieux est possible. Alors, même si pour l’instant rien n’est figé, le port réfléchit déjà à un projet pour ce chai qui compte tant d’amis : « Nous avons demandé une étude pour réhabiliter le bâtiment et y créer un musée lié à l’histoire maritime et fluvial ». Un musée qui existe déjà à quelques encablures et qui pourrait y trouver un écrin de plus belle facture que le hangar qui l’abrite actuellement.
Reste maintenant à trouver le financement d’une facture totale qui devrait avoisiner les vingt millions d’euros. Et là ça se complique. Car côté municipalité, le chai à vin n’est pas dans les préoccupations du moment. Ni même du mandat, surtout avec un projet de maison de l’étudiant sur les quais à financer. Peut-être plus tard. Ce qui n’inquiète pas pour autant le responsable portuaire : « Notre ambition, c’est de montrer que des choses sont possibles. Mais nous n’en sommes pas à la concrétisation. Lorsque ce sera le moment, il faudra se réunir, pas seulement avec la Ville, mais avec l’ensemble des collectivités locales pour trouver des solutions ». Une ébauche de calendrier ? « Je pense qu’il faut compter une dizaine d’années… »

Laurent Derouet

Article de Paris-Normandie

Rappel: les photos du chai sont ICI

© Thomas Boivin
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